Chauffe-eau solaire
Le chauffe-eau solaire est le dispositif thermique le plus utilisé en France et dans le reste du monde. Cet engouement est dû à son important rendement. Les rayons solaires sont captés par les panneaux pour être transformés en énergie et fournir de l’eau chaude dans toute la maison.
On compte trois types de chauffe-eau solaires sur le marché français. Chacun présente ses propres avantages et inconvénients. Ces modèles diffèrent par leurs formes, leurs capacités et leurs surfaces.
Le chauffe-eau solaire monobloc
Le chauffe-eau solaire monobloc est sans aucun doute le plus apprécié des trois modèles. Montés sur un seul châssis, le ballon et les panneaux ne forment qu’un seul constituant. L’ensemble est placé à l’extérieur de votre domicile ou sur le toit, tourné de préférence vers la direction la plus ensoleillée. Ce dispositif monobloc est facile à installer et jouit d’une grande autonomie. Il ne nécessite guère l’utilisation d’une pompe vu que l’eau est assez dense pour remonter naturellement vers le réservoir.
Le chauffe-eau solaire monobloc présente cependant quelques inconvénients. Puisque les panneaux et le ballon sont installés à l’extérieur, les pertes de chaleur qui en résultent peuvent être importantes. De plus, ce type de dispositif n’est rentable que dans les pays à forte chaleur et ensoleillement. Le but étant de mettre le dispositif à l’abri des intempéries telles que le gel et bien d’autres encore.
Le chauffe-eau thermosiphon
Pour le chauffe-eau thermosiphon, les intempéries ne représentent pas le même danger que pour le système monobloc. Les capteurs sont placés en extérieur tandis que le réservoir est installé à l’intérieur de l’habitation. L’eau va des panneaux au réservoir de manière naturelle grâce à l’écart de température. Pour assurer le bon fonctionnement du dispositif et optimiser son rendement, le ballon doit être placé à un niveau plus élevé que les panneaux. Ce système bénéficie d’une grande durabilité étant donné que l’utilisation d’une pompe ne s’impose pas. Cela permet alors d’éloigner tout risque de dysfonctionnement.
Tout comme le chauffe-eau solaire monobloc, celui du thermosiphon semble peu rentable dans les régions à faible température. Outre cela, l’installation doit être effectuée de façon minutieuse afin d’assurer la thermo-circulation. Le ballon doit impérativement être installé à un niveau supérieur par rapport aux capteurs solaires.
Le chauffe-eau à circulation forcée
Avec le chauffe-eau à circulation forcée, la chaleur est véhiculée par le liquide caloporteur à travers les panneaux jusqu’au réservoir. Contrairement aux autres types de chauffe-eau solaire, ce système est tout aussi efficace dans les parties ensoleillées que dans les régions ombragées. Associé à un petit système électrique placé dans le réservoir de stockage, il fonctionne de jour comme de nuit. Selon les professionnels de l’énergie thermique, ce système innovateur générerait un rendement de 5 %.
Revers de la médaille, le chauffe-eau à circulation forcée requiert l’usage d’autres équipements comme la pompe, entraînant ainsi une hausse du prix d’achat. Son installation nécessite le savoir-faire d’un professionnel. Son entretien ne doit en aucun cas être négligé afin d’en assurer la durabilité. Il est également important de noter que ce système fait appel à une technologie innovante. En conséquence, il est nettement plus cher comparé aux autres modèles, mais l’investissement sera vite rentabilisé.
Le chauffe-eau solaire à auto-vidange
Le chauffe-eau à auto-vidange est le plus sécuritaire des modèles disponibles. Son réservoir est situé en dessous des capteurs, permettant ainsi au système de se vidanger automatiquement. En effet, le ballon cesse toute activité dès que les rayons du soleil disparaissent et il redémarre lorsque ceux-ci réapparaissent. Par exemple, durant la saison hivernale, le système s’auto-vidange, éloignant tout risque de gel et de dysfonctionnement. Le chauffe-eau à auto-vidange bénéficie alors d’une plus longue durée de vie.
Toutefois, le chauffe-eau solaire à auto-vidange est contraignant au niveau de l’installation. Le dispositif doit être installé sur une pente de 4 % du circuit pour mieux fonctionner. À cet effet, un professionnel du secteur serait plus qualifié. Cela aura donc une conséquence sur la facture.
Prix d’un chauffe-eau solaire
Le prix d’un chauffe-eau solaire varie en fonction du modèle choisi, que cela soit un système monobloc, à auto-vidange, à thermosiphon ou à circulation forcée. Les accessoires à utiliser en parallèle peuvent augmenter considérablement le coût de l’investissement. Les tarifs fluctuent selon le nombre de personnes qui bénéficieront de l’eau chaude. La marque entre également en compte étant donné que celle-ci garantit la longévité du système. Il est aussi à retenir que le prix d’un dispositif solaire varie d’un fournisseur à un autre. En effet, vu l’abondance des offres sur le marché, les comparatifs en ligne sont devenus des alliés incontournables pour trouver un chauffe-eau solaire au juste prix.
Les aides étatiques pour un chauffe-eau solaire
Comme l’État encourage l’usage des dispositifs thermiques à l’énergie renouvelable, l’installation de ce type de système fait l’objet d’une aide étatique. De ce fait, le propriétaire peut bénéficier d’un crédit d’impôt à hauteur de 32 % avec une TVA réduite à 7 % de la facture finale, hormis les coûts de transports et d’installation. Le plafonnement est de 8 000 euros pour une personne, 16 000 euros pour un couple et 400 euros par enfant à charge. Demander une prime auprès de la mairie, du conseil régional ou bien de l’Anah est monnaie courante chez les propriétaires souhaitant mettre en place un dispositif solaire. Afin d’inciter et encourager les ménages français à opter pour les systèmes de chauffages solaires, le gouvernement met l’éco-prêt à taux zéro à leur disposition. Celui-ci est plafonné à 3 000 euros, à rembourser entre 10 à 15 ans selon la convenance.
Les conditions pour bénéficier d’une aide financière
Les différentes subventions proposées par l’État sont soumises à certaines conditions. Le propriétaire doit répondre à des critères définis afin de bénéficier des aides financières. Seuls les propriétaires occupants ou non, ou les locataires à titre gratuit peuvent prétendre à ces subventions gouvernementales. Pour pouvoir jouir du crédit d’impôt, le propriétaire doit faire appel aux services du vendeur pour l’installation. Concernant les aides financières de l’Anah, le matériel mis en place se doit de répondre aux normes imposées par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie ou l’AEME.