Diagnostic thermique
Le diagnostic thermique est une démarche également désignée en tant que diagnostic de performance énergétique. Il est réalisé dans le but de connaître la consommation énergétique au sein d’une habitation. Il sert à déterminer de manière approximative l’énergie utilisée par le chauffage sanitaire et par la climatisation. Outre cela, il fournit des informations sur la quantité de gaz à effet de serre émise par une maison. Il assure aussi un suivi des déperditions énergétiques en vue de la mise en place d’actions conséquentes. Le diagnostic thermique apparaît comme une démarche préalable à toute opération de vente ou de location et doit être effectué par des professionnels pour le compte d’un commanditaire.
Les éléments évalués lors d’un diagnostic thermique
En général, le diagnostic thermique d’un logement porte sur 4 éléments. Il s’agit de :
– l’isolation: Elle doit correspondre aux normes en vigueur dans le pays et être présente dans les murs, sur le toit, sous le plancher ainsi qu’à travers toutes les ouvertures de la maison (cheminée, portes, fenêtres, etc.). Il en résulte donc une température optimale à l’intérieur quelles que soient les variations climatiques.
- Le système de chauffage: Sa conception a pour objectif de dégager une quantité réduite de gaz à effet de serre et de limiter la contribution au réchauffement climatique. De manière évidente, il s’agit de proposer un système respectueux de l’environnement et correspondant au taux maximum d’émissions de CO2 conseillé.
- Le système d’aération: Semblable au système de chauffage, il doit également assurer un taux d’émission de CO2 minimal afin de diminuer l’impact sur les changements climatiques. Il est conçu dans le but de limiter l’utilisation de la climatisation et de maintenir une température optimale à l’intérieur de la maison.
- Le chauffage sanitaire: Il occupe une place importante dans la consommation énergétique d’un logement en raison d’une puissance souvent équivalente à 20 % de l’électricité consommée. Son usage ainsi que sa consommation devront, de ce fait, être contrôlés afin de respecter les normes en vigueur.
Les objectifs de cette démarche
En réalisant un diagnostic de performance énergétique, l’objectif du propriétaire est de répondre à 4 questions essentielles, à savoir :
– quelle est la déperdition de chaleur de la maison ? Les travaux de remise à niveau s’effectuent en fonction des résultats obtenus. Il s’agit souvent de la capacité d’un logement à assimiler la chaleur et à la propager à travers toutes les pièces sans perte vers l’extérieur.
- La maison correspond-elle aux normes en vigueur en France et en Europe ? Si la réponse est négative, une mise aux normes est nécessaire. Cela est particulièrement indispensable au cas où le propriétaire envisage une cession ou une location.
- Où se trouvent les ponts thermiques ? Il s’agit de déterminer l’emplacement ainsi que l’efficacité des matériaux d’isolation assurant un usage modéré de la climatisation, génératrice de gaz à effet de serre.
- Quels sont les besoins en chauffage de la maison ? De ces chiffres dépend la consommation énergétique au sein du logement afin de mettre en place des solutions appropriées destinées à réduire la facture d’électricité.
De manière concrète, le diagnostic thermique détermine le meilleur type de paroi adapté à un logement. Il peut s’agir de briques, de parpaings ou de bétons cellulaires. Il prend également en compte le type de sol, de toiture ou de vitrage. Une fois déterminés, ces supports peuvent être appliqués au reste de la maison ou modifiés en fonction des objectifs souhaités. Ces derniers se résument généralement dans la réalisation des travaux dans le but de réduire la consommation énergétique.
Une note « verte » attribuée à chaque maison
Les résultats du diagnostic thermique correspondent à l’électricité consommée par le chauffage (climatisation et sanitaire) et la quantité de gaz à effet de serre rejetée à l’extérieur. Les chiffres obtenus donnent un aperçu des capacités d’un logement en fonction duquel des étiquettes différentes lui sont attribuées. La première correspond au taux de CO2 rejeté dans l’atmosphère tandis que la seconde est apparentée à la consommation énergétique en rapport avec la surface de l’habitation.
Au final, ces étiquettes mettent en valeur les qualités environnementales d’une maison et servent à la valoriser sur le marché. En effet, un logement écologique suscite plus d’intérêt auprès des acheteurs en plus de bénéficier d’avantages particuliers auprès des organismes publics. Un crédit d’impôt vert est par exemple attribué aux habitations respectueuses de l’environnement.
La réalisation d’un diagnostic thermique
La réalisation du diagnostic thermique est prise en charge par un professionnel mandaté par les autorités compétentes. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) est apte à fournir un expert à cet effet. Y sont également habilités, l’EDF (Électricité de France) et le GDF (Gaz de France). Il est aussi possible de faire appel à une agence immobilière pour la réalisation de cette opération, car celle-ci dispose souvent de collaborateurs œuvrant dans ce domaine et qui sont aptes à effectuer un diagnostic thermique.
Par ailleurs, sur Internet, il existe un grand nombre de professionnels proposant des diagnostics à destination des propriétaires de biens meubles et immeubles. Certains sont largement connus et d’autres viennent de se lancer sur le marché. Mais dans tous les cas, les experts du diagnostic thermique doivent disposer d’une certification délivrée par les autorités compétentes.
La mise en œuvre et le financement
La réalisation d’un diagnostic thermique s’effectue suivant un cahier de charges préalablement établi par l’ADEME. Ce cahier de charges impose un diagnostic respectueux des normes en vigueur et s’adresse particulièrement aux gérants d’immeubles, aux bailleurs sociaux, aux syndicats de copropriété ainsi qu’à tous les propriétaires de logement. Dans la plupart des cas, l’ADEME fournit un appui financier aux personnes souhaitant effectuer un diagnostic thermique de leur logement. Le montant de l’appui varie selon la démarche à entreprendre : un diagnostic intégral est financé à hauteur de 50 % avec un remboursement plafonné à 75 000 euros. Et pour un pré-diagnostic, l’ADEME est en mesure de fournir une aide à hauteur de 70 % avec un plafond fixé à 2 300 euros.