La pompe à chaleur air-air
La pompe à chaleur air/air est un système de chauffage thermodynamique. Elle fonctionne de manière aérothermique et prélève les calories présentes dans l’air ambiant afin de les diffuser sous forme de chaleur. Comparé aux dispositifs traditionnels, cet appareil présente l’avantage d’être plus économe et plus performant. En outre, il peut servir autant à chauffer qu’à rafraîchir et peut alimenter plusieurs pièces simultanément.
La PAC air/air est composée d’une unité extérieure qui collecte les calories de l’air et d’une unité intérieure en charge de les diffuser. Ce dernier élément peut être installé dans n’importe quelle pièce, mais il doit être relié à son homologue externe par un circuit de fluide. Ce dispositif de chauffage est l’un des plus utilisés dans le monde.
Le Fonctionnement
Le fonctionnement de la pompe à chaleur air/air s’effectue grâce au transfert de l’air extérieur vers l’intérieur qui se produit entre les 2 unités. La borne externe placée dans un endroit spacieux et suffisamment aéré capte les calories de l’air pour les orienter vers un circuit contenant du liquide frigorigène. Ce dernier s’évapore au contact de l’air et est aspiré par le compresseur électrique. Cela suffit généralement à le liquéfier avant son passage dans le condenseur qui se charge de répartir la chaleur à travers les différentes consoles de la maison.
Les Avantages d’une pompe à chaleur air/air
La PAC air/air est à la fois économique et performante. Son coût d’achat est certes plus élevé que celui d’un système de chauffage classique. Toutefois, sa consommation énergétique est moindre. Elle divise par 3 le budget de chauffage au sein d’une maison et affiche un coefficient de performance (COP) équivalent ou supérieur à 3. Pour 1 kW d’électricité consommée, la pompe à chaleur produit ainsi 3 kWh de chaleur. Il est aussi possible de coupler le dispositif avec un panneau photovoltaïque et réduire à 0 la facture énergétique liée au chauffage.
Ce type de chauffage présente la particularité d’être réversible. De ce fait, il peut être utilisé en tant que système de climatisation en période de fortes chaleurs. Ainsi, l’installation de l’unité extérieure doit se faire au sein d’un espace suffisamment aéré afin que la PAC air/air puisse fournir le même rendement quel que soit le volume de la surface à « traiter ». En outre, la mise en place de cet appareil ne nécessite aucune autorisation particulière et contribue au renouvellement de l’air au sein d’une maison.
Bien que la PAC air/air affiche un COP satisfaisant, il est important de tenir compte d’une éventuelle baisse de performance en fonction des variations de température. Tandis que l’appareil fonctionne de manière optimale en été, il capte difficilement les calories présentes dans l’air lorsque le climat se refroidit. Dans ce cas, une résistance électrique vient seconder la pompe et tend à accroître la consommation électrique. Il est alors recommandé d’opter pour un dispositif affichant de bonnes performances même en période de basse température.
Installation de la PAC air/air
La mise en place de la pompe à chaleur air/air prend préalablement en compte le modèle de l’appareil utilisé, la surface à chauffer ainsi que les équipements déjà existants. Il est ensuite recommandé de faire appel à un professionnel disposant de la certification Qualipac pour la réalisation des travaux. Cela garantit la qualité des matériaux utilisés et le respect des normes en vigueur. Concernant la PAC, les produits certifiés Eurovent sont à privilégier.
L’installation du dispositif de chauffage implique la possession d’unités interne et externe suffisamment proches pour que le circuit de liquide frigorigène puisse transmettre efficacement la chaleur. À l’intérieur, la température autour des équipements de la pompe doit être uniforme et ceux-ci doivent être protégés des courants d’air. Mise à part une installation aux normes, la longévité d’une pompe à chaleur air/air dépend également de son entretien et de son contrôle régulier. Ces démarches se résument à dégager les éventuelles sources d’encombrement (poussières, feuilles, etc.) de l’unité extérieure et à nettoyer les filtres de l’unité intérieure.
Les frais d’installation
Les frais d’installation d’une pompe à chaleur air/air sont moindres comparés à ceux des autres dispositifs. Ils prennent toutefois en considération la surface à chauffer et le nombre de consoles à installer au sein du logement. Une PAC coûte entre 3 000 à 10 000 euros en fonction de la performance de l’appareil tandis que le coût de la mise en place varie entre 60 et 90 euros le mètre carré chauffé. Au final, l’installation d’une pompe avec 5 consoles réparties à travers une habitation revient à 17 000 euros, auxquels s’ajoutent les frais d’entretien annuels liés à la main d’œuvre d’un professionnel. Certaines aides peuvent toutefois être obtenues auprès des conseils régionaux.
Crédit d’impôt
Avant 2009, l’installation d’une pompe à chaleur air/air bénéficiait d’un crédit d’impôt relatif au bulletin officiel des impôts, 5 B-17-07, n° 88 du 11 juillet 2007. Cela s’effectuait sous les conditions suivantes :
– le matériel utilisé doit avoir un coefficient de performance supérieur à 3 et fonctionner à des températures relativement basses (jusqu’à – 15 °C) ;
– il doit posséder une puissance calorifique supérieure à 5 kW à 7 °C et alimenter au moins 4 pièces (multi split) à l’aide d’une seule unité extérieure ;
– les pièces chauffées doivent comprendre une unité intérieure ainsi qu’un dispositif de régulation ;
– la PAC et la totalité de ses équipements sont destinées au chauffage du logement principal ;
– la mise en place de l’appareil se fait par un professionnel, sous contrôle d’un organisme accrédité.
Actuellement, ce crédit n’existe plus, mais des éco-prêts à taux zéro (ECO-PTZ) ont été mis en place afin de faciliter l’accès des ménages à ce type de chauffage. Cette nouvelle option offre un financement pouvant aller jusqu’à 30 000 euros pour un remboursement réparti sur une dizaine d’années. L’Agence nationale d’amélioration de l’habitat (ANAH) fournit également une aide financière à hauteur de 35 % du coût des travaux de rénovation thermique. Le Contrôle des critères techniques d’éligibilités (CCTE) est une mesure obligatoire pour l’obtention des subventions. Il se charge de contrôler le coefficient de performance de la pompe à chaleur et vérifie que les pièces recevant les consoles aient une surface de plus de 8 m².